Une opération pour poser un implant cochléaire à un sourd prend au chirurgien une à deux heures. Il faut ensuite qu’une personne fasse une série de tests pour savoir si les électrodes marchent bien. La durée de ce test dépend du nombre d’électrodes mises à l’épreuve : si dans l’implant relié à l’ordinateur, seulement 3 électrodes sont testées, cela durera moins longtemps que si la totalité des électrodes le sont.

        Un implant cochléaire comporte entre quinze et vingt électrodes selon la marque. Il existe quatre marques fabricantes d’implant cochléaires qui sont Med-El, marque autrichienne, Cochlear, originaire d’Australie, Advanced Bionics, qui est une société Américaine et la dernière est française, Neurelec.

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        Cette opération d’implantation n’est pas considérée comme ʺlourdeʺ, elle peut même se faire de manière ambulatoire pour les adultes : un patient entre à l’hôpital le matin et en ressort le soir. Ce principe ne se fait pas pour les enfants car il faut s’assurer qu’ils n'aient pas de fièvre ou de vertiges. La seule difficulté de cette opération est de bien mettre les électrodes, les chirurgiens sont alors aidés par des scanners faits préalablement qui permettent d'évaluer l'anatomie spécifique de chaque patient.

        Il y a par contre de gros risques, qui sont rares, comme la perte du reste auditif d'avant l’opération, une perte de l’équilibre après dérangement dans le vestibule (os temporal derrière l'oreille). Et le plus grand d’entre eux et celui de la méningite si l’opération n’a pas cicatrisé : c’est pour cela que les personnes ayant un implant sont plus vaccinées que les autres. Sinon il y a des risques moins dangereux comme par exemple une panne de l’appareil, ce qui est embêtant compte tenu du prix de la partie interne que l’on implante. Car pour une opération comme celle-ci, il faut compter le prix du matériel, 15000€ pour l’implant et 6000€ pour le processeur, et y ajouter le prix du scanner, l’IRM le test de l’audition ainsi qu'une assurance de 200€ par an.

 

        L’implant cochléaire n’est pas la solution à toutes les surdités. Si le patient n’a pas de nerf auditif, de cochlée, ou que celle-ci est bouchée par exemple par une méningite, on ne peut pas lui poser d'implant. Il y a donc des contre-indications médicales, anatomiques et d'ordre neurologique : le but de l’implant étant de permettre à un patient de mettre en place un langage chez l'enfant, si il a 5 ans et qu’il n’a jamais entendu de sa vie, il ne sait pas ce qu’est le son et ça ne sert à rien de l’implanter, cela ne marchera pas. Les sons seront une information de trop, désagréable pour son cerveau. Par contre, la taille de la cochlée d’un nourrisson est la même qu’une personne âgée : elle ne grandit pas. C’est en partie pour cela qu’il est maintenant possible d’implanter des enfants de plus en plus tôt. Même s’il y a une limite : il faut être sûr que l’enfant est sourd.